José l'anarchiste

Ce n'était pas une maison bleue adossée à la colline, mais une vieille baraque qui donnait, à l'Ouest sur la RN 20, à l'Est sur les voies de chemin de fer de la ligne Paris-Orléans. Il y avait un poêle au milieu de la pièce principale sur lequel Carmen, l'hiver, mettait à chauffer une brique. Une fois à bonne température, elle l'emballait dans une serviette et la glissait au fond de mon lit pour que j'y pose les pieds. On ne sait jamais, la mort arrive toujours par les pieds disait-on aux enfants. Alors je cessais de pleurer. C'était en 1960, j'avais deux ans ; je me demandais bien ce que je fichais là et pourquoi je n'étais pas avec ma mère et mes sœurs. Eux, je les voyais les fins de semaine et puis, les dimanches soirs, José me ramenait à Cercottes dans sa 2CV brinquebalante. C'était qui ce José, d'ailleurs ? Je viens de l'apprendre au hasard de mes déambulations sur le net . Voilà : L 'anarchiste et anarcho-syndicalist...