SARL : salauds à responsabilité limitée

L'Insolente de Kaboul n'est pas le récit d'une Afghane "lambda", mais celui d'une fille de bonne famille qui – contrairement à l'immense majorité des Afghans – a eu les moyens de fuir pendant l'occupation soviétique de son pays. Celui d'une jeune fille qui a eu les moyens de s'insérer dans son pays d'accueil – la France. Son diplôme de l'ESA (une école de commerce parisienne) Chékéba Hachemi, c'est son nom, s'investit au côté d'Ahmed Chah, alias Massoud, chef des moudjahidines. Elle s'impose vite comme un interlocuteur incontournable des "témoins" ou "curieux" qui ont trouvé dans le drame afghan une raison, si ce n'est un moyen, d'exister. Hormis une brève rencontre poignante avec une femme dans le déni, berçant son enfant mort, le quotidien afghan dont l'ouvrage se veut le témoin, passe par le filtre du regard de ce qu'il faut bien appeler une bourgeoise qui de surcroit, quand bien m...