Articles

Affichage des articles du mai, 2025

L'odeur de la guerre, de Julie Duval

Image
L'odeur de la guerre est ce mélange de sueur et de camphre propre aux salles de boxe. L'effort et la douleur réunis en une fragrance repoussante pour les non-initiés, mais qui permet de mesurer le degré d'effort, avant la douche.  Écrit et interprété par Julie Duval, L'Odeur de la guerre est une pièce en un acte d'une heure quinze durant laquelle l'auteur incarne tous les personnages, se donnant la réplique dans le même souffle sans jamais que sa langue ne chourfe : le père, la mère, les copines, la sœur, le coach… et à chaque fois avec l'intonation juste de ceux qui n'ont pas fréquenté longtemps les bancs de l'école.  L'Odeur de la guerre est l'histoire d'une jeune femme qui se cherche en refusant un modèle social trop étroit pour sa soif de vivre. Enchaînant les coups de poing, les coups de pied et les répliques percutantes, Julie Duval se fraye un chemin dans l'univers impitoyable d'un monde qui lui a appris très tôt qu'...

SARL : salauds à responsabilité limitée

Image
L'Insolente de Kaboul n'est pas le récit d'une Afghane "lambda", mais celui d'une fille de bonne famille qui – contrairement à l'immense majorité des Afghans – a eu les moyens de fuir pendant l'occupation soviétique de son pays. Celui d'une jeune fille qui a eu les moyens de s'insérer dans son pays d'accueil – la France. Son diplôme de l'ESA (une école de commerce parisienne) Chékéba Hachemi, c'est son nom, s'investit au côté d'Ahmed Chah, alias Massoud, chef des moudjahidines. Elle s'impose vite comme un interlocuteur incontournable des "témoins" ou "curieux" qui ont trouvé dans le drame afghan une raison, si ce n'est un moyen, d'exister. Hormis une brève rencontre poignante avec une femme dans le déni, berçant son enfant mort, le quotidien afghan dont l'ouvrage se veut le témoin, passe par le filtre du regard de ce qu'il faut bien appeler une bourgeoise qui de surcroit, quand bien m...