Retour à Fès
Tout comme on ne se baigne jamais dans les mêmes eaux, on ne revient jamais dans la même ville. On ne retrouve ni ce que l'on a quitté ni ce que l'on a été. Tant pis si regarder d'un œil neuf procure parfois une certaine douleur. Fès ! Je ne connaîtrais jamais la ville qu'elle fut, au début des années cinquante, lorsque mes parents s'y installèrent. Tous deux militaires, ils trouvèrent à se loger rue du Commandant-Kropos devenue rue Mohammed-Zerktouni, à deux pas de l'église Saint-François-d'Assise et de ce qui devait être un des centres du pouvoir colonial dans lequel, depuis, s'est établi le consulat de France. Ils logeaient probablement dans l'une des deux bâtisses en piteux état à cinquante mètres du carrefour où se dresse aujourd'hui un immeuble flambant neuf. rue Mohammed Zerktouni Deux ans plus tard, ils emménagèrent un peu plus loin, route de L'Aviation qui, comme son nom l'indique menait à la base sur laquelle travaillait mo...